La Paris Games Week s’est achevée ce weekend après une semaine durant laquelle le Parc des expositions de la porte de Versailles s’est transformé en antre de l’industrie vidéo-ludique. Sans être un rendez-vous incontournable au niveau international, le salon annuel parisien ne cesse de croitre en dimensions et en nombre de visiteurs. Que faut-il retenir de cette édition 2014 ?
Pas encore d’exclusivité
C’est bien connu, la PGW n’a ni n’aura l’envergure de la Gamescom ou du Tokyo Game Show. Il ne fallait donc pas s’attendre à de grandes annonces ou à des révélations juteuses. Le salon est plutôt l’occasion pour les professionnels de montrer au public leurs nouveaux produits avant la période de Noël.
Au rang des attentes déçues, Nintendo, habitué des communications cadenassées, n’aura malheureusement pas profité de la PGW pour annoncer la date de sortie de sa nouvelle 3DS en Europe.
Mais au moins cette année, il n’y aura pas eu d’anicroches désolantes. Plutôt une bonne nouvelle.
Made In France
L’un des objectifs du salon est de promouvoir l’industrie hexagonale. Entre les délocalisations et la fuite des cerveaux, la situation pour les développeurs français est délicate. Pour rester compétitifs, les studios ont besoin d’aide.
D’où l’idée du pavillon Jeux Made in France, un espace qui veut mettre l’accent sur ces développeurs du cru, pleins de potentiel. Étaient présentés notamment Goetia, dont nous vous parlions il y a peu, Zodiac, un RPG aux airs de Dragon’s Crown qui sortira sur tablette et smartphone, ou encore le MOBA Games of Glory.
La venue d’Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du Numérique, semblait entériner l’intérêt croissant de l’État pour les nouvelles technologies. Après les diverses initiatives autour de la French Tech, Axelle Lemaire veut accompagner également les jeux vidéo français. Reste à savoir si ce soutien se traduira en actes permettant d’améliorer l’attractivité et la compétitivité de la France dans ce domaine.
eSport
Pour la quatrième année consécutive, le sport électronique était à l’honneur. Un hall était même entièrement dédié à la compétition sobrement nommée Electronic Sports World Cup. Lors de cette coupe du monde un peu particulière, les participants se sont affrontés avec acharnement sur quelques classiques du genre : Call of Duty : Ghosts, Counter Strike Global Offensive, Shootmania Storm, Trackmania 2 Stadium, Just dance et bien sûr FIFA 15.
Notons que la finale Shootmania Storm de Nadeo opposait deux équipes françaises, Against All Authority (*aAa*) et Aera eSport.
Les trophées PGW Awards
La Paris Games Week est également l’occasion de remettre des prix bien que ceux-ci ne présentent pas vraiment d’intérêt, le salon étant organisée par le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs. Sans surprises, les grosses licences sont récompensées:
Prix du salon : Assassin’s Creed Unity
Prix Action/Combat : Super Smash Bros.
Prix Action/Aventure 2014 : Assassin’s Creed Unity
Prix FPS : Evolve
Prix RPG : The Witcher 3 : Wild Hunt
Prix Sport/Course : PES 2015
Prix Paris Games Junior 2014 : LittleBigPlanet 3
Prix de l’Accessoire : Oculus Rift Development Kit 2
Dans tout les cas, on peut dire que petit à petit la Paris Games Week se bonifie d’année en année et au regard des estimations de nombre de visiteurs, le salon 2014 est un succès. A défaut de surprendre, il faut reconnaitre que le salon a le mérite de promouvoir l’image du jeu vidéo auprès du grand public.