Facebook a publié ses résultats financiers du troisième trimestre. Immédiatement, le titre a perdu 8% de sa valeur. Une chute vertigineuse en une séance seulement à la bourse de New-York.
Curieusement, les résultats financiers ne sont pas mauvais du tout. Le chiffre d’affaires de l’entreprise californienne a bondi de 59%. Et le bénéfice net du 1er réseau social de la planète a quasiment doublé pour s’établir à 806 millions de dollars.
Facebook découvre la loi de Wall Street
Et sans doute le fondateur de Facebook Marc Zuckerberg, n’avait-t-il pas pris la mesure de la dure loi de Wall Street quand il a décidé d’introduire en bourse son brillant joujou virtuel, il y a de cela 2 ans.
Facebook est coté au Nasdaq, le marché des valeurs technologiques. Et les actionnaires ne sont ni des geeks, ni des philanthropes. Ce qu’ils souhaitent avant tout, c’est la certitude de récupérer un jour leur argent. Et ce que leur a dit le jeune patron de Facebook ne les a pas du tout rassurés. Marc Zuckerberg a voulu leur faire partager sa vision de l’entreprise à long terme, synonyme pour lui d’investissements lourds.
Plus d’investissements veut dire plus de dépenses
Et ça fait peur aux actionnaires. Les coûts ont déjà augmenté de 41% ces trois derniers mois. ils pourraient encore grimper de 75% l’an prochain. Des investissements agressifs selon les mots de Marck Zuckerberg, qui s’expliquent par des recrutements : 1.200 personnes en plus, en lien avec des achats récents.
Whatsapp tout d’abord, application de messagerie instantanée et Oculus Rift qui fabrique un casque de réalité virtuelle. Des achats qui ont coûté cher. La modique somme de 19 milliards de dollars pour Whatsapp qui ne dégage pour l’instant que de maigres bénéfices.
Wall Street et la Silicon Valley, deux mondes opposés
Mais pas de quoi s’inquiéter, selon le patron de Facebook. Selon Marc Zuckerberg, il faut attendre que ce service ait atteint le milliard d’utilisateurs, ce qu’il espère atteindre d’ici 5 ans.
Mais en bourse, l’idée, c’est plutôt un retour sur investissement immédiat, en tout cas à court terme. Wall Street commence à avoir l’habitude des entreprises de la Silicon Valley, comme Google, Amazon et Facebook maintenant qui mettent des sommes considérables dans des projets pharaoniques qui paraissent un peu loufoques, en tout cas très risqués.
Wall Street et la Silicon Valley, deux mondes à l’opposé, tee-shirts contre costumes-cravates, dividendes contre investissements lourds… Deux mondes qui apprennent donc à se connaître, non sans mal.
Par AFP